La Fintech en Afrique

Plus de 300 millions de dollars et une augmentation de 60% en deux ans

Roula BORHANI

L’Afrique abrite actuellement une des économies dont la croissance est la plus rapide au monde et l’ensemble du continent est sur le point de subir une transformation économique considérable.

Selon un rapport de Bloomberg, la contribution du secteur des technologies financières autrement appelé Fintech à la production économique de l’Afrique subsaharienne augmentera d’au moins 40 milliards de dollars pour atteindre 150 milliards de dollars d’ici 2022. 

 

L'évolution de l'internet Mobile en Afrique :

En 2019, la 3G dépassera la 2G pour devenir la première technologie mobile de la région, avec un peu plus de 45% du nombre total de connexions d'ici la fin de l'année.

L'adoption de la 3G a doublé au cours des deux dernières années grâce à l'extension de la couverture réseau et à des appareils moins chers. 

Nous constatons également que les plates-formes mobiles perturbent de plus en plus les chaînes de valeur traditionnelles dans différents secteurs de la région. Ces plates-formes, principalement développées par un écosystème de jeunes entreprises technologiques en expansion rapide, ont pour objectif d'éliminer les inefficacités des modèles commerciaux classiques, d'étendre la portée des services et d'offrir un plus grand choix aux clients.

L’Afrique subsaharienne restera la région à la croissance la plus rapide, avec un Taux de croissance (TCAC) de 4,6% et 167 millions d’abonnés supplémentaires d’ici à 2025. Cela portera le nombre total d’abonnés à un peu plus de 600 millions, soit environ la moitié de la population selon gsm association.

Evolution des investissements dans la région :

Les investissements pour le secteur ont atteint plus de 357 millions de dollars pour l'année écoulée. Les sociétés de fintech du continent sont passées de 301 en 2017 à 491, tandis que les 132,8 millions de dollars récoltés en 2018 ont été la meilleure année de ce secteur, selon le rapport Finnovating for Africa 2019 (rapport annuel de Disrupt Africa qui suit les start-up fintech actives depuis quatre ans et demi dans 28 pays).

Le Nigeria a dirigé les investissements en 2018 avec 58 levées de fonds représentant 94,9 millions de dollars, suivi par l'Afrique du Sud avec 40 entreprises ayant recueilli 59,9 millions de dollars, suivi du Kenya.


Une vieille histoire :

Les investissements en Fintech ont toujours été les plus populaires, selon Tom Jackson, co-fondateur de Disrupt Africa apportant 39,7% du total des fonds. Il a déclaré :  "L'Afrique du Sud, le Nigeria et le Kenya restent les trois principaux marchés, avec respectivement 141, 101 et 78 entreprises en activité, représentant 65,2% des startups africaines dans la Fintech".

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